L'esprit plein de miasmes du rêve d'un reich ottoman, à Istanbul un nouveau sultan montre les dents .

Dans les combles du château familial, on a retrouvé emmuré le portrait encadré du marquis François-Henri de Bienfourny. Embarras mêlé de fierté chez la descendance devant tant de virilité et d'indécence.

Souvent, un verre à la main, Quitterie trinque par l'esprit avec un ex-concubin... et toujours le son est moins cristallin avec les quittés sans chagrin. Des amours pour rien.

Quand Marinette entra dans l’atelier, tous les pensionnaires de concert se figèrent comme une meute de setters devant la grouse. Un silence pesant accompagna le crissement des béquilles d'aisselle de la nouvelle qui du regard nargua ses désormais collègues, bien décidée à en imposer. Les deux premiers à y passer seront Bob et Dédé qui en trente ans de C.A.T. accumulaient autant de virées alcoolisées que d’amourettes avortées. Deux fadas d'OM, rivaux au Vélodrome comme sur le métier. Bob  : Ultra Twingo fushia. Dédé  : Yankee Nord Uno jaune d'or. Moulée dans un débardeur Droit au But taille 34, dressée sur ses ergots d'acier, Marinette avait flairé cette première opportunité. Elle n'aura de cesse d'affoler la libido des deux charlots déjà chauffés par la moiteur de l'été. Et en avant les invitations-séductions, pour Bob au bar, pour Dédé au salon de thé... deux stratégies tout aussi inopérantes. Désespérés, ils iront jusqu'à imaginer tournoyer pour la belle sur leurs destriers motorisés armés de cannes à pêche type "carnassier". Là, Marinette pris peur face à l'enjeu, calma le jeu et sermonna les preux.

Un temps Marinette s’ennuya… jusqu’à l’arrivée pétaradante sur le parking du C.A.T. d’une 101 amarante et d'une polo indigo.

On aurait aimé Toulouse l'anar en pétard au regard de ses édiles accueillant Ménard avec tant d'égards. Amis libertaires, triste à dire mais ce triste sire vous a Béziers.

Stan avait rencontré Marinella, fille de Loretu di Casinca, dans un bar de Pertuis. Elle était devenue sa complice de virée alignant comme lui les demis au son d'I Muvrini. A bord d’une AX hors d’âge, ils écumaient les troquets d’accord sur rien. Le jour où Stan, cuit par 3 grammes d’alcool, traita Marinella de "brocciu mou", elle le gifla. En retour, il la poignarda. Deux jours plus tard, des hauteurs de Monte d’Olmu, descendaient trois cousins pour mettre le feu à la caravane de Stan qui survivra, cramé à l’os, haineux des corses.

Et dans la vie de Stan, des corses en revoilà : Claude et François, jumeaux obèses de lignée charcutière en Castagniccia, élevés à la coppa, adolescents écœurés du cochon mais ravis du bonbon consommé à profusion. La punition : le ferry Napoléon, direction une clinique à Cavaillon et totale privation. Pour Stan, hospitalisé au même endroit, c'est là que le drame se noua. De fait, les gloutons n’ayant cure de leur cure, rapidement les bonbecs sont livrés en fraude. Deux insulaires givrés (sic) que Stan ne peut saquer et qu'il va dénoncer... Si bien que dès le lendemain, le directeur signifiera leur renvoi aux jumeaux immédiatement turlupinés par l'envie de se venger.

Aux policiers éberlués, les frères expliqueront s'être introduits de nuit chez Stan, avoir soûlé et gavé de réglisse le grand brûlé jusqu'à l'étouffer.

Mai 1763, leurs routes se croisant au relais de Saint-Andiol, deux voyageurs attablés firent preuve de civilité, se jaugèrent en amabilité. Antoine Ferreins, chirurgien du roi qui demain sera  en chaire à l’Hôtel-Dieu de Marseille pour sa leçon d’anatomie. Giacomo Casanova, en route vers l'Europe du Nord accompagné de Marcoline sa troussée de voyage.  La soirée avançant, le vin aidant, le gigolo fit part au chirurgien des affres de sa vie à ras bord d’amoureux transports et des départs affolés pour changement de fortune.  À enjamber courtisanes et frontières, confie-t-il, on s’expose : « Duchesses et chambrières, ainsi va la contagion amoureuse. Me voilà rendu chaude-pissard. Le temps d’uriner, la brûlure se fait mémoire de toutes celles qui furent chatouilles de mon âme ! ». À ce diagnostic blennoragique le chirurgien répliqua : « Il me revient, à vous entendre mon cher marquis, le relent de ces corps syphilitiques empoisonnés au mercure, dont Bicêtre faisait commerce au prétexte que l’argent n’a pas d’odeur, fut-elle fétide. Ainsi, tous deux, l'incommodité vénérienne nous concerne, vous vaillant au lit et moi du bistouri. »

En 1769, Ferreins meurt alors que Casanova, le zob en feu, s'abreuve de gueuses jusqu'à plus soif.

L'Apple Watch incompatible avec le tatouage c'est fort dommage car pour ce qui est de mes poignets ils affichent complet. Ainsi, j'ai mis mon corps en BD, j'ai osé l'indélébilité... et me voilà privé de modernité.

Manteau présidentiel type "Chasseur" vendu pour cause de mise à la retraite.

Le descellement soudain d’une Vierge en marbre dans une chapelle du Lot avait rendu invalide Marcelo Panevino. Depuis, il maudissait les curés à ses yeux coupables de négligence, exigeant réparation. Ne voyant rien venir, Marcelo décida de perturber jusqu'à obtention de ses droits les messes du dimanche célébrées à Lourdes. Le rugissement assourdissant du moteur surpuissant de son handi-dragster et les flammes sortant des échappements effrayèrent à ce point les pèlerins qu'un écho parvint au Vatican.

Le clergé apprenant fortuitement que le handi-dragster n’a jamais été homologué agira auprès des autorités pour qu’il lui soit enlevé. Ainsi, désarmé, Marcelo laissera la grotte de Massabielle pour Fatima où le croyant est davantage tolérant. Là, jusqu'à sa mort, aidé de simples crécelles, il hurlera son indignation face à cette confiscation.