Rackettés par l'Etat islamisé, coûte que coûte ils ont bétonné au prix du sang versé. Cimentier, encore un métier qu'il faut exercer tous scrupules remisés.

Troubadelle et Tristano se sont rencontrés sur le grand chemin un matin mouillé d'été

Elle, agile poète à l'affut des voluptés, lui, habile trader en quête de sérénité

Altiers, les grelots d'Erato allaient tinter, si bien que l'as des marchés s'en trouvé envoûté

Fi donc de la noire gadoue et vils cors aux pieds, une idylle naîtra sous des auspices détrempés

Dommage populaire : pour saluer Johnny enseveli, il faudrait se taper St-Barth et sa faune défiscalisée... Trop cher payé !

L'éponge de mer serait le plus ancien ancêtre de l'homme encore vivant⁽¹⁾... cela n'étonne pas Jo le patron du Balto qui chaque jour au comptoir constate cette capacité à absorber en grande quantité.

⁽¹⁾ Étude de la faculté des sciences biologiques de l'université de Bristol.

Il va falloir qu'elle passe le nouvel an dans cet état navrant... espérant un prochain printemps super-bandant.

« Toi aussi, t'as eu droit au "marcèlement"? » Ainsi parlaient les petites mains de chez Balmain énervées à propos de Monsieur Marcel, le chef d'atelier, toujours prêt à tripoter, à mettre les nerfs des couturières en pelote !

Ardennais, fugueur, ami maudit, voyage en orient...                               Épisode 6 (fin) - Inconsolable absence

Garfield, Roxane, Bibine et les autres... la jeunesse animée de Rimbô avait fait place au bout de 5 années à une routine à base de siestes, de rapines et de processions pèlerines. Un rite quotidien qu'un mauvais coup du sort allait bousculer. Un après-midi d'été, dans les vergers où l'on s'affaire autour des pruniers, Rimbô, tout au spectacle du travail des journaliers, ressent un pressant appel de retour au foyer. En voie d'arriver, les cris de détresse de Sarah en larmes disent le malheur annoncé. Benoit s'est tué, faute à  cet engin diabolique à deux roues, qui effrayait Rimbô à chaque démarrage du colosse d'acier. Benoit est parti, il faut pourtant sans envie continuer la vie. Le silence s'installera dans la maisonnée où deux ombres désorientées partagent la même injuste absence. Car Benoit ne reviendra pas. Et cela est si certain que pour Sarah et Rimbô le destin jugera salutaire de les séparer. D'un côté en rejoignant les parents à Angers, de l'autre en disparaissant le matin du déménagement. Car le choix de Rimbô est de rester. Il adoptera l'ancien lavoir municipal comme refuge où Marie, la grand-mère de Sarah qui l'avait repéré, viendra régulièrement l'alimenter. Chez Rimbô, ce choix de vie spartiate dans un lieu isolé dit son désarroi suite à la mort de Benoit, un besoin de solitude... comme pour dorénavant n'avoir pour seul maître que le fil du temps.

Salut Rimbô, on te laisse à ton destin peu commun.

Ardennais, fugueur, ami maudit, voyage en orient...                               Épisode 5 - L'ami maudit

Toujours curieux de ses congénères, Rimbô allait croiser Garfield, un roux tigré, lors d'un concert de musique sacrée. Dans le cloître de la Collégiale, à l'arrière du décor, ils prendront le temps de se renifler sur fond de miserere de Marc-Antoine Charpentier. Psaume après psaume, Garfield se fera de plus en plus pressant, flairant l'endroit et l'envers d'un Rimbô hésitant. C'était là les prémices d'une relation mâle-mâle étroite mais strictement platonique. Le couple vivra en osmose, pas peu fier de l'intérêt suscité. Pourtant il ne faut jurer de rien y compris chez les félins, l'idylle finira en eau de boudin. Car un matin de premier froid, on vit trottiner Garfield aux côtés de Roxane, persane nympho réputée ne jamais laisser ses jules au repos. La volage du village venait de succomber aux charmes du rouquin et cela au museau de Rimbô dorénavant indésirable au cloître. L'affrontement sans pitié, toutes griffes acérées, était annoncé. Un combat sans merci que la brume hivernale rendait spectral. Lumière lunaire pour un épique théâtre d'ombre animant la pierre antique du cloître, témoin de l'irréductibilité des duellistes. Lassés, les voisins feront appel à la fourrière qui piégera Garfield affamé... Rimbô, ce jour-là au foyer sera épargné car, résultat de cet épisode guerrier, son nez a morflé. Soignant la truffe du balafré à l'aide d'une compresse imbibée, Benoit confiera à son chat : "Te voilà marqué par ton Verlaine pour la vie"... alors que du salon montent les lamentations d'un miserere.

Ardennais, fugueur, ami maudit, voyage en orient...                               Épisode 4 - Bravoure féline

À force de voyager ce qui pendait au nez de Benoit arriva : un coup de foudre à 30 000 pieds sur Lufthansa ! Sarah, virevoltante hôtesse comme grisée par l'air ambiant pressurisé, allait littéralement l'alpaguer. Le scénario est ensuite des plus classiques : fiançailles, mariage et aménagement dans une maison de La Romieu léguée à Sarah par ses grands-parents. Pour Rimbô voilà du nouveau : une configuration à trois loin du dédain de la comtesse dans un cadre bucolique où transite par tous les temps un flot humain incessant. Ce va-et-vient pèlerin anime un quotidien qu'un curieux individu de passage allait bousculer. Lors d'une sieste d'après-midi caniculaire, Rimbô est réveillé par le son guilleret d'une flûte de pan. Près de lui sur le banc, Philippe dit Bibine qui n'a pas d'ambition pèlerine mais le dessein de vagabonder en musique tout l'été. Naîtra une complicité que le malheur allait frôler. Un soir, de retour de balade, à hauteur de la masure squatée par Bibine, Rimbô aperçoit de la fumée s'échappant du seuil de la porte. Pressentant un danger, les pattes à son cou, il arrachera Benoit à son sommeil qui, aidé des pompiers, sauvera Philippe sévèrement asphyxié. Cette bravoure féline fera la une de la presse régionale dont Benoit s'empressera d'envoyer les coupures à sa mère Mathilde dans l'espoir, mais sans illusion, d'une tardive contrition.

Ardennais, fugueur, ami maudit, voyage en orient...                               Épisode 3 - Tourments d'Orient

Cadre supérieur, Benoit trace une carrière exemplaire au sein d'une entreprise pétrolière pour laquelle il réside fréquemment à l'étranger accompagné de son protégé à l'insu de son plein gré. Rimbô, qui a chaque départ multiplie les signes de contrariété, se souvenant qu'une fois cela a failli mal tourner. C'était à Abou Dhabi, un rapt avorté. Rimbô avait été enlevé par un neveu du prince héritier, passager du vol Paris - Abou Dhabi tombé raide dingue de ce fier félin, altier tel le compagnon du dieu Ré. Le prince, prêt aux pires extrémités, allait soudoyer un serveur du Hilton qui livrera le kidnappé en 4X4 blindé au palais orné de minarets en stuc doré. Là, Rimbô vivra une tentative de séduction à l'oriental d'une folle intensité : défilé ininterrompu de mets sucrés-salés au son strident des danseuses à voiles survitaminées. Pourtant, le prince constatera au bout de 2 jours à ainsi tenter de l'enchanter que Rimbô affligé reste résolument le dos tourné aux festivités. Très chagriné, le prince décidera de renvoyer Rimbô à son ordinaire. Fin de mission, Benoit quitte soulagé le tarmac d'Abou Dhabi, Rimbô coulé sous les caresses des hôtesses. Deux semaines plus tard au château de Vicemont arrive un colis contenant une statuette représentant le dieu Ré accompagnée de la lettre d'excuses d'un Émir en repentir.